Pour cette année 2021, le conseil de laboratoire de l’Institut de Chimie de Toulouse a décerné son prix annuel à Laure Gibot, chercheuse dans l’équipe IDeAS depuis 2018, en appréciant particulièrement son parcours et ses travaux sur l’électroporation.
Utilisée depuis les années 1980 dans le cadre de l’électrochimiothérapie, cette technique est couplée à l’injection de molécules anticancéreuses pour traiter les tumeurs cutanées. Il s’agit d’appliquer un champ électrique approprié, ce qui perméabilise localement et temporairement les cellules situées entre les électrodes et permet l’entrée massive des molécules dans les cellules et tissus. Les doses injectées aux patients sont ainsi diminuées, tout comme leurs effets secondaires.
Laure a émis l’hypothèse que la seule composante électrique de l’électroporation pourrait moduler le comportement des cellules de la peau. Les résultats de ses recherches sont prometteurs et l’électroporation pourrait s’avérer être un outil thérapeutique intéressant pour de nouvelles applications biomédicales.
De manière plus générale, ses recherches portent sur la vectorisation de molécules thérapeutiques à l’échelle du tissu, surtout au niveau de la peau. Elle s’intéresse particulièrement à la thérapie photodynamique, une approche thérapeutique anticancéreuse et dermatologique basée sur l’activation sélective par la lumière de molécules photo-activables, qui génèrent (une fois photo-activées) des espèces réactives de l’oxygène utilisées comme agent anticancéreux.
A l’occasion de la remise de prix le 10 septembre dernier, elle a justement donné une conférence pour présenter ses travaux sur ces deux sujets.
Ce prix lui permettra de se rendre au 4e congrès international sur l’électroporation à Copenhague (Danemark) en octobre 2022.